Le Cérou, on s’en fout ?

Les pollutions, il y a celles visibles comme ces hydrocarbures et toutes celles invisibles. La DDT, elle, ne s’en fout pas du tout du Cérou. Elle stigmatise prioritairement les moulins auxquels elle attribue la dégradation de la qualité des eaux.
Avec des PV et des rapports de manquements administratifs à la clé.
Et des courriers recommandés assortis de menaces de sanctions administratives, fiscales et pénales pour « protéger le milieu naturel ».

Tout cela apparaît bien dérisoire car, dans la vraie vie environnementale des espèces piscicoles, les moulins ne consomment pas d’eau et ne la polluent pas.
Les pollueurs coupables, jamais responsables, la police de l’eau ne s’y frictionne guère, ou pas trop, ou pas du tout selon le chiffre d’affaires du pollueur-employeur.

Pour les moulins, c’est la pression administrative maximale au titre de la continuité écologique désormais apaisée.
Pour les poissons, c’est pas bon du tout dans le Cérou.
Depuis mars 2021, les analyses ont dû déterminer la nature de ce liquide noir qui s’écoule dans le Cérou ?
Mais depuis quand ? Et encore pendant combien d’années ?

Saint-Benoît de Carmaux : des hydrocarbures suintent d’un talus et coulent dans le Cérou

vendredi 26 mars 2021

Saint-Benoît de Carmaux : des hydrocarbures suintent d’un talus et coulent dans le Cérou

  • Un liquide noir suinte d'une berge et coule dans le Cérou. Des prélèvements ont été faits pour analayses.

    EnvironnementSaint-Benoît-de-CarmauxCarmaux

Publié le 26/03/2021

« Ça sent depuis la berge, ça pique… » Nicolas Lauriac, président de l’association Nature, n’a pas été étonné plus que ça quand il a découvert le liquide épais et noir qui suinte du talus et coule dans le Cérou entre Carmaux et Saint-Benoît de Carmaux.

 « Le liquide forme une plaque épaisse sur l’eau, cela irise… ça ressemble à du pétrole » s’emporte Nicolas Lauriac. Cette pollution aux hydrocarbures a été découverte par les bénévoles de l’association Nature associés aux bénévoles du collectif Urgence Cérou engagés dans une vaste opération de « nettoyage » de la rivière.

À l’instar de nombreux autres cours d’eau, le Cérou présente de nombreux points de pollution entre objets abandonnés ou jetés, produits liquides nocifs pour l’environnement… Le chantier est immense.

« Nous avons alerté l’Office français de la biodiversité (OFB) qui a dépêché un agent sur place. Il a procédé des prélèvements de ce liquide en vue d’analyses. Nous en attendons les résultats » note Nicolas Lauriac. Un représentant du syndicat Cérou Vère s’est également déplacé.

Tout le monde s’interroge sur l’origine de cette pollution. Cela ne semble pas provenir d’un ancien site minier situé non loin, selon le président de l’association Nature. « Il faut faire des sondages. Cela vient peut-être de fûts enfouis ou d’une ancienne canalisation » suggère Nicolas Lauriac.
Son association est déterminée à suivre le dossier.

En attendant, le « nettoyage » du Cérou se poursuit. Certains bénévoles se mobilisent 1 heure par jour pour nettoyer tandis que d’autres se concentrent sur la tâche pendant le week-end. L’action a déjà des résultats très concrets. « Nous avons extrait près de 6 tonnes de déchets dans 5 ou 6 bennes. Il y a des pneus en grande quantité, des ferrailles, du plastique… » énumère Nicolas Lauriac.

Les protecteurs de l’environnement ne sont pas près de s’arrêter. Et Nicolas Lauriac de préciser : « Nous espérons bien aller au moins jusqu’à Monestiés. »

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