KERLOQUET vidangé pour rien, à remettre en eau ?

Les Kerloquet sont hélas nombreux en France. Avant sa vidange, il a fait couler beaucoup d’encre, mais le dossier n’est pas clos. Plus dans le dogme, la croyance et la précipitation que dans l’expertise robuste, les autorités en charge de l’eau ont enjoint le Maire de vider l’étang, car le barrage "bougeait" et "suintait". Cela pose en filigrane le problème des expertises qui doivent corroborer le postulat du mandant. Le concept d’analyse multicritères ne faisait pas encore l’objet d’une grille officielle (18 septembre 2017). L’avis des tiers ? Ignoré et bafoué…mais il se pourrait qu’ils finissent quand même par se faire entendre. Si le rapport qui a fondé la prise de décision administrative est entaché d’erreur, une remise en état à l’identique semble la moindre des choses. Le temps perdu et les préjudices divers risquent eux, de ne jamais être comptabilisés/indemnisés ?

 

« L’étang est en danger!  L’existence de ce patrimoine local est remise en cause par les services de l’Etat qui exigent sa destruction. Sur injonction du préfet, l’étang a été vidé et son accès interdit au public par arrêté municipal. A ce jour, aucune décision définitive  n’a été prise par la municipalité. Un collectif de citoyens et d’associations s’est formé pour préserver le plan d’eau, son écosystème et tous ses agréments ». 

 

Carnac. Le rapport erroné, l'étang de Kerloquet vidé

 

https://www.ouest-france.fr/bretagne/carnac-56340/carnac-le-rapport-errone-l-etang-de-kerloquet-vide-pour-rien-5638471

À l’automne 2016, la purge de l’étang de Kerloquet a été exigée par les services de l’État pour protéger le barrage. Pugnaces, les défenseurs du site ont démenti l’expertise initiale.

Fin 2016, les services de l’État exigent de la commune de Carnac, propriétaire de la retenue d’eau de Kerloquet, que l’étang soit purgé pour éviter tout risque d’accident, « l’ouvrage présentant des faiblesses d’après le rapport d’expertise commandé par le Syndicat mixte à ISL ingenierie ».

Un collectif se monte

Désarmés, les services de la commune et les amoureux de ce merveilleux site ont dû se résoudre à le voir… disparaître. C’est alors qu’un collectif s’est constitué. « Nous n’avions pas les mêmes informations en reprenant les publications de l’époque de la construction de ce barrage. Notamment en ce qui concerne les techniques utilisées pour sa réalisation », résume Jean-Claude Harry, rapporteur du collectif.

Un carottage financé par la commune 

La première initiative du collectif a été de rassembler des pièces susceptibles d’abonder dans sa position. « La commune a accepté de financer le carottage indispensable pour apporter la preuve de la solidité de l’ouvrage et de la fragilité du rapport initial », explique Jean-Claude Harry.

Un empilement conforme de granit

« Au final, un carottage sur une profondeur de 10,60 m a été réalisé sur un diamètre de 120 mm. Nous sommes bien tombés sur du granit altéré. Cet empilement est conforme à ce que nous avions trouvé dans les différentes publications. Nous avons trouvé la nappe d’eau sous le barrage à 9,50 m avant d’arriver au granit. Ce qui est normal », explique Alain Amelot.

Des suintements pas dus à l'étang

« Quant aux soi-disant suintements : il s’agit en fait de l’eau de cette nappe qui remonte par le conduit d’évacuation prévu à cet effet. Les relevés effectués par ISL ingenierie sont faux », complète l’ancien ingénieur.

Une réunion et une pétition

« Nous organisons une réunion d’information le samedi 21 avril 2018 à 17 h 30 à la salle du Ménec. Il faut vraiment que nous soyons nombreux », insiste Jean-Claude Harry. Quant à la pétition, elle reprend les différents points évoqués et demande : la remise en eau du barrage...

 

illustrations: Ouest France

 

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