Ceux qui alertaient sur la diminution des stocks de pétrole il y a quinze ans ont été raillés. Quid de l'eau en 2023 ? Est-ce que les écologistes, exigeant la destruction des moulins et des étangs, s’opposant par principe à tout projet de création de stockage d’eau gravitaire excédentaire, ne seraient pas dupés par les lobbies de l’eau ?
Moins il y a d’eau disponible, plus les puissants groupes pourront proposer leur business de sa marchandisation, à un cours fluctuant au gré de l’offre et de la demande assujettie aux précipitations.
Le principe écologiste courtermiste consiste pour l’instant à détruire au maximum et au plus vite, faisant fi de l’intérêt général. Les bilans exhibent en victoire à la Pyrrhus le nombre d’ouvrages détruits.
Or, nous enregistrons un record hivernal qui sera battu tous les jours prochains : absence de précipitations depuis plus de 22 jours consécutifs. L’anticyclone est solidement installé sur la France. Et le soleil l’après-midi permet aux gens de "profiter". Donc tout va bien et les médias n’alertent que sur la sécheresse estivale car elle pose problème pour le remplissage des piscines.
Ce sont de simples appréciations dogmatiques qui ont fondé la politique de l’eau au 21ème siècle. Puis vient une rhétorique bâtie après coup. De là, des règles administratives édictées avec des obligations induisant des contraintes lourdes aux propriétaires d’ouvrages hydrauliques.
Il est à craindre que ces faux remèdes, nés de convictions dépourvues de bases scientifiques, n’apportent rien au poisson, ni à l’environnement, ni à la biodiversité et privent la France d’eau.
Nous l’avons hélas vécu en 2022 qui pourrait ne pas être une exception.
Illustration : © météo France