Aller au contenu

Les bassines : l’ouroboros écologique et défaut de prospectives sur la gestion quantitative de l’eau.

La mode antithétique de la création de bassines résulte de la stigmatisation des étangs et plans d’eau par les écologistes depuis 2010. Ils ont initié l’alternative anti-écologique de la création de bassines.

Historique succinct
L’image de « bassine » est assez adaptée. Vis-à-vis de la DDT et du CODERST, il fallait absolument inventer un terme administrativement acceptable excluant « plan d’eau » et encore moins  « étang » dans chaque projet de stockage d’eau.
Le principe de la bassine consiste à creuser un réservoir artificiel déconnecté d’un cours d’eau.
Mais de quelle eau s’agit-il ?


Les écologistes d’abord opposés aux plans d’eau, puis ensuite opposés aux bassines, n’ont jamais lancé la moindre prospective permettant de répondre aux enjeux de l’eau. Une posture peu durable et peu crédible conclue par le diktat stupide des restrictions… dans un pays qui regarde se perdre annuellement 137 milliards de mètre cubes d’eau douce dans l’océan.

Ce principe de stockage d’eau résultant d’un bon sens millénaire est désormais contesté par les croyances écologistes auxquelles les DDT, l’Agence de l’eau et les médias portent écho : le stockage d’eau selon l’idéologie, augmenterait les sécheresses. Plus on stockerait d’eau, moins on en aurait ? Personne n’y croit.

 

Rappels techniques d’un schéma perdant/perdant

le plan d’eau améliore la biodiversité locale,

• La bassine utilise des milliers de tonnes de bâches EPDM, produit pétrolier.

• le plan d’eau permet à sa mesure l’infiltration d’eau, contribuant ainsi à alimenter la nappe phréatique,

• Le plan d’eau-étang permet l’évaporation bénéfique aux cultures voisines.

La bassine est une véritable verrue paysagère.

La bassine ampute la surface cultivable au même titre qu’un entrepôt commercial.

La bassine est remplie par un forage dans la nappe captive, spoliant pendant 10 ou 20 000 ans nos enfants d’une ressource qui pourrait leur faire défaut.

Un plan d’eau est alimenté par l’eau gravitaire excédentaire. La bassine est alimentée par des pompes fonctionnant à l’électricité.

Une réponse simple au problème : selon le principe de précaution, pomper l’eau avec de l’énergie électrique dans la nappe phréatique captive devrait être une pratique interdite quand l’eau gravitaire est surabondante.

 

Les prospectives sclérosées
Les plans d’eau et étangs étaient autofinancés par le propriétaire foncier. Les bassines, faux remède inventé par nécessité, sont subventionnées par des fonds publics.

l’agence de l’eau ne va rien faire car plus on pompe plus elle encaisse (puisque chaque forage devrait être équipé d’un compteur).

Un schéma économiquement / écologiquement assurément perdant-perdant.

Mais les paysans ne sont pas responsables de cette situation ubuesque.
Ils sont victimes d’une idéologie stupide qui leur demande de produire toujours plus, moins cher et sans eau.

 

Il y aurait urgence à arbitrer ?

L’augmentation de la capacité de stockage d’eau douce permet de répondre aux besoins selon une pratique millénaire de bon sens. Mais cela équivaudrait implicitement à reconnaître l’intérêt technico-écologique des plans d’eau.
• De ce double ouroboros non durable pour les écologistes : une agriculture sans eau et défaut de réponse aux besoins en eau en augmentation, ils ne proposent aucune solution.

Lire :

https://continuite-ecologique.fr/bassines-anti-ecologiques/

https://continuite-ecologique.fr/gestion-quantitative-de-leau-etangs-bassines-et-inondations/

https://continuite-ecologique.fr/bassines-ou-etangs/

Abonnez vous à notre flux d'articles ici