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Cours d’eau à sec : fatalité ou erreur manifeste de la gestion quantitative de l’eau ?

 

En suite de notre article, un lecteur réagit : « de mémoire d’une quinzaine de meuniers sur le Cérou, il n’y a jamais eu autant d’eau en été ». Et d’ajouter d’un air aussi enjoué que critique : « pour avoir de l’eau dans les rivières, il suffit de construire des centrales nucléaires en aval… mais les écolos sont opposés au nucléaire et hostiles aux barrages. Il faudra attendre de crever de soif pour prendre les bonnes mesures ».

Le Cérou est alimenté, entre autres, par le barrage de St Géraud : 15 millions de mètres cubes mis en eau en 1992. La centrale nucléaire de Golfech en aval aurait-elle besoin d’eau ? Telle est son analyse.

Cet exemple illustre, si besoin était, que des remèdes simples que nous exposons depuis des années existent. Pour les mettre en œuvre, il faudrait que les politiques imposent une nouvelle ligne de conduite au Ministère de l’écologie répondant de l’intérêt général.
Nous n’y sommes pas encore : pour l’instant, le dogme martèle qu’il faut réduire les consommations et stigmatise les paysans. Ce ne sont pas eux qui ont besoin d’eau mais tous les végétaux et espèces animales. Sans eau, la végétation crève : il faudrait le savoir.

Rédigé en écoutant France Inter le 12/08/2022 entre 12 h 00 et 13h 00. Les invités débitent la même ritournelle, celle qui n’a jamais eu d’effets : « la fatalité, on attend la pluie, on respecte les restrictions »… et Jean Launay, grande sommité de l’eau, rappelle qu’il a tout organisé depuis des années, justifie que tout a été parfaitement étudié au CNE, au Varenne de l’eau et du changement climatique, aux Assises de l’eau : l’eau potable coule au robinet.
Et même d’oser un postulat stupide « ne créant pas la ressource, on est obligé de se poser la question du partage »… sans pour autant renseigner honnêtement les auditeurs sur la consommation totale modeste d’eau au niveau national au regard du volume considérable de la ressource utile en eau.

Et de conclure : « Pour satisfaire les usages, il faudra faire des arbitrages » (sous-entendu dans l’esprit : il y aura des consommateurs légitimes de l’eau -les particuliers- et d’autres spoliateurs de l’eau -industriels et agriculteurs- satisfaisant pourtant les besoins des particuliers). C’est abscons et Kafkaïen mais médiatiquement écolo-compatible. C’est l’essentiel.
Une intervenante affirme dans le même sens que la consommation d’eau doit diminuer (alors que les besoins vont augmenter).

Un non-choix politique sans anticipations questionne le journaliste ?

Discussion
• Tous responsables mais pas coupables au titre de la sécheresse et des usages. Nos enfants rectifieront le tir par nécessité vitale Inch’Allah.

• nous sommes évidemment favorables à une chasse effrénée à tous les gaspillages : eau perdue dans les réseaux et utilisations ludiques non essentielles de l’eau.

• un intervenant sur France Inter affirme « que la solution n’est pas dans la technique ». Nous pensons au contraire que la solution ne viendra jamais d’une doctrine.

à notre avis, il faudra encore quelques années très chaudes et très sèches, de type 2022 XXL, pour que soient enfin posées les bonnes questions et forcer le retour au bon sens permettant de répondre aux enjeux, dans une France richement alimentée en eau.

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