Dickens et Suding 2013 soulignent (après bien d'autres, voir leurs citations) le fossé entre science et pratique dans les opérations de restauration écologique. L'abondance de budgets due à la directive-cadre sur l'eau ravit le syndicat de rivière, le Président, le technicien, le bureau d’étude, le maître d’œuvre, mais pour autant, cette agitation sur les rivières est-elle réellement efficace pour les milieux? Les experts sont obligés d'admettre que les outils manquent pour répondre sérieusement à cette question. Qui en amène une autre : est-il sage de prétendre passer de l'expérimentation locale à l'opération grande échelle (classement des rivières) avec si peu de recul sur tous les effets à court et long termes des opérations d'effacement?