Continuité écologique : une poignée de penseurs

Face à l’avènement de l’écologie dogmatique, cela se confirme et nous nous en faisons l’écho régulièrement, les pêcheurs de terrain ont du bon sens… comme tous ceux qui vivent et travaillent sur le terrain d'ailleurs.

Ce qu’ils veulent ? Une eau de qualité en quantité suffisante. C’est bien ce que les différents acteurs réclament aussi. Mais ils sont "particulièrement inquiets face aux évolutions de la gouvernance environnementale de l’Etat" car ils déplorent que les préceptes officiels ne leurs garantissent pas plus d’eau…et que sa qualité ne s’améliore qu’à la marge, voire continue à se dégrader dans bien des endroits.

Nombre d’entre eux ont bien compris que quelque chose ne tourne pas rond depuis la LEMA 2006 : "nous sommes face à une poignée de penseurs qui voudraient effacer des barrages construits pour la plupart depuis des siècles". 

Quant aux nombreuses études redondantes qui ne débouchent sur pas grand-chose et qui ne servent à rien, nous ne voyons vraiment pas du tout, à l’OCE, à quoi Francis Bailly pourrait faire allusion.

Nous reproduisons ci-dessous un article de la Nouvelle République : http://www.lanouvellerepublique.fr/Vienne/Communes/Ligug%C3%A9/n/Contenus/Articles/2015/04/05/La-peche-n-est-pas-un-long-fleuve-tranquille-2283821    

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Vienne - Ligugé - Loisirs La pêche n'est pas un long fleuve tranquille 05/04/2015 francis bailly 86

Le patron de la pêche départementale est plutôt du genre à se mouiller. Francis Bailly aime lancer des pavés dans la mare tout en se gardant de pousser le bouchon trop loin. « Aujourd'hui, la pêche n'est pas un long fleuve tranquille, a déclaré le président de Fédération 86, hier, lors de l'assemblée générale à Ligugé. Nous sommes particulièrement inquiets face aux évolutions de la gouvernance environnementale de l'État. »

" Nous sommes face à une poignée de penseurs "

« Il y a tellement d'acteurs qui interviennent qu'on finit par avoir du mal, malgré l'expérience, à savoir qui fait quoi. Il y a beaucoup d'études qui ne débouchent sur pas grand-chose et tant de doublons qui ne servent à rien. Il y a un grand ménage à faire. C'est difficile d'avoir une place dans ce système. Toute notre attention reste portée sur la qualité et la quantité d'eau. Ce sont deux éléments primordiaux pour avoir des pêcheurs au bord des rivières. Le devenir des ouvrages sur le Clain et autres cours d'eau va focaliser notre attention. Nous sommes face à une poignée de penseurs qui voudraient effacer des barrages construits pour la plupart depuis des siècles. » Pourtant, avec près de 16.000 membres (*), la grande famille halieutique se porte bien. « Mais il faut rester mobilisés en permanence, prévient Francis Bailly. On est désormais reconnu mais quand on atteint un certain niveau, il faut le maintenir. Il faut répondre aux attentes exprimées qui sont souvent diffuses parfois confuses. Les seniors par exemple souhaitent avoir des accès faciles à l'eau pour pouvoir continuer de s'adonner à leur passion. Il y a des mouvances sélectives (la pêche à la carpe, à la mouche) et les nouvelles tendances (street fishing, float-tube, pêche aux leurres…). Aujourd'hui, quelle que soit la pratique, on peut quasiment répondre à tous les besoins. Les efforts engagés continuent : on cherche un carpodrome, un réservoir pour la pêche à la mouche, et nous restons en quête de grands étangs. »

(*) 15.972 cartes ont été délivrées en 2014 par les 35 AAPPMA (association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques) de la Vienne. Loïc Lejay

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